
ALECK4A4394.jpg


30 avril 2020. Carouge, Suisse. Autoportrait de la série "Quarantaine". Nu sans gants en nitrile avec cigarette. Le nu est la seule chose tangible dans cette ère d'incertitude liée à la crise sanitaire du covid-19. Les gants expriment la privation du sens du toucher, du fait de la distanciation sociale. Normalement, seuls les grands paralysés subissent cette privation, de même que les morts, mais ils ne sont plus là pour en pâtir. Les enlever me procure le sentiment d'être encore vivante, malgré la solitude et l'isolement. J'en ai marre des gants, j'en ai marre de ce confinement. J'ai envie de tout casser. J'ai le goût de la liberté, et du n'importe quoi pourvu de sortir, de reprendre mes activités, de voir du monde, d'être libre ! Ado, la notion d'anarchie, de liberté, d'égalité, de révolte de l'esprit punk me taraudait. Mais je n'avais pas le courage de mes opinions. Aujourd'hui, j'y trouve un peu d'inspiration. @ Audrey Leclerc . Aujourd'hui, j'y trouve un peu d'inspiration. @ Audrey Leclerc
@ Audrey Leclerc | Lhumen photographie